Une enquête du New-York Times montre qu’en effet le coton bio n’est pas si bio. Cette info a été pour nous un éléctrochoc. En effet depuis 2004 on vous propose de la lingerie en coton bio certifié. Et là on apprend qu’en fait le certificat n’est pas forcément vrai. Douche froide.
Comment en est on arrivé là ?
Tout d’abord il s’agit de coton uniquement en provenance d’Inde. Aujourd’hui l’Inde représente 50% des importations de coton biologique et fait parti des premiers producteurs de coton biologique mondiaux. Pourtant tout ne serait pas bio. Nous avions déjà parlé de l’Inde et du fléau du coton OGM, on se retrouve aujourd’hui avec du coton bio qui ne l’est pas. Il faut savoir que le coton bio coûte plus cher que le conventionnel. Normal moins de rendement (environ 28% de moins que le conventionnel). Donc on achète un produit plus cher qui au final ne l’est pas. Super.
La faute à qui ? Sans doute à tout ce système de certification opaque et corrompu. Pour simplifier la première étape qui doit garantir l’utilisation de coton biologique n’est pas juste. En effet les organismes de certifications envoient des « inspecteurs » inspecter les fermes, tester les semences pour la contamination par les OGM… Là il y a un certificat qui atteste que c’est OK. Il est transmis aux fabricants de vêtements et ensuite aux marques. Et c’est là que le problème arrive. Une entreprise peut vendre un tas de coton conventionnel pour un tas de coton bio, personne ne va le vérifier. Et surtout il y aura avec un faux certificat pour le coton dit « bio ».
Alors pour être honnête cette phrase m’a mis un coup de poing dans l’estomac. Depuis le début on fait du coton bio justement pour que le producteur ne s’endette pas. Et en fait non ?!
Vers quelles pistes se tourner ?
Arrêter le coton bio ? Car au final qui s’enrichit ? Les intermédiaires et non les producteurs. Surtout quand on prône des valeurs responsables, éthiques. Savoir que le coton qu’on achète est en fait pas ce que nous vend me fait perdre espoir. Alors que oui ce que nous faisons est une alternative à la mode.
L’autre piste serait de travailler en direct avec des producteurs. Monter sa propre filière en gros. Mais c’est possible pour les géants de la mode. Avec notre petit volume on ne va rien pouvoir faire.
Ou penser à introduire d’autres matières que le coton biologique. On a déjà réfléchi et jamais donné suite mais c’est vrai que le lin qui est une matière française pourrait convenir. A ce jour nous n’avons jamais été vraiment emballées
Guillon
Merci de l’alerte. Le plus perturbant c’est que le producteur est grugé….Y aurait-il moyen comme pour d’autres produits d’acheter à des coopératives locales ? Et y a-t-il des labels ou des marques (à part vous) plus fiables ?
Ludivine
Le problème est qu’à ce jour le label GOTS est le meilleur label. Je pense qu’on va tendre à acheter en direct producteur, mais nous sommes vraiment une goutte d’eau dans l’industrie de la mode !
caroline gerber
Bonjour.
Quand je me désespère, je repense toujours à cette phrase que mon professeur me disait : oui, c’est une goutte d’eau dans l’océan. Mais l’océan n’est-il pas fait de milliards de gouttes d’eau ?
Commencez un essai avec un producteur. Si c’est convaincant, deux. Puis trois…
Bon courage et vive les petites gouttes d’eau dans l’océan:)
caroline gerber
Bonjour.
1) Quand je me désespère, je repense toujours à cette phrase que mon professeur me disait : oui, c’est une goutte d’eau dans l’océan. Mais l’océan n’est-il pas fait de milliards de gouttes d’eau ?
Commencez un essai avec un producteur. Si c’est convaincant, deux. Puis trois…
Bon courage et vive les petites gouttes d’eau dans l’océan:)
2) pour votre hésitation sur le lin : en tant que cancéreuse (cancer du sein), je vous conseille. Avec le coton et la soie, c’est la seule matière dans laquelle mon corps se sent bien, et du cuoup mon esprit aussi. Et le must, c’est que l’on peut facilement broder de jolis papillons, coccinelles, abeilles et fleurs, en point de croix, dessus, car la trame de ce tissu permet de compter facilement les brins ! Vous pouvez même proposer un partenariat avec des ateliers ou boutiques de couture et d’ouvrages de fil !
Ludivine
Bonjour Caroline,
Mais même en culotte ? j’ai peur que ce ne soit pas assez solide :/
DUMONT
Et pourtant le lin français serait certainement plus traçable et c’est agréable à porter. Il y a aussi le chanvre mais pour les sous vetements je ne sais pas. Bon courage à vous tous;
Josiane
Ludivine
Après voilà le lin et le chanvre parfait si nous faisions du vêtement. Le problème du lin est que oui il pousse en France mais pour la plupart il est tissé en chine !
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