Une adolescente sur dix en Afrique ne va pas à l’école au moment de ses menstruations. Quand j’entends ce genre de chiffre, je me dis que les communautés défavorisées restent encore profondément enracinées dans la précarité menstruelle. L’accès à des produits d’hygiène menstruelle adéquats est pourtant un droit fondamental pour toutes les femmes et filles du monde entier. Malheureusement, dans de nombreuses communautés, cet accès est loin d’être assuré. Cette situation a non seulement un impact sur la santé et le bien-être des femmes, mais également sur leur éducation et leur autonomie.
Le fardeau des stigmates et des tabous
Nombreuses de ces communautés entourent les menstruations de stigmates et de tabous profondément enracinés dans leurs cultures. Les femmes et les filles sont souvent marginalisées et exclues pendant leurs règles, car c’est bien connu, les règles, c’est honteux et dégoutant. Par conséquent, cela limite leur participation à la vie quotidienne et à l’éducation. Ces stigmates sociaux ne font que renforcer une culture de silence et d’ignorance qui perpétue le manque d’accès à des produits d’hygiène menstruelle.
Le manque d’infrastructures sanitaires adéquates
Il est rare que ces communautés aient accès à des toilettes propres et privées. Un obstacle de plus les empêchant d’avoir accès à une hygiène menstruelle. Les toilettes propres et privées sont souvent rares, voire inexistantes. Les femmes et les filles se retrouvent donc dans des situations précaires, en utilisant des installations insalubres ou en se privant de soins appropriés pendant leurs règles. Cela a des conséquences néfastes sur leur santé, leur dignité et leur confiance en elles.
L’inaccessibilité des produits d’hygiène menstruelle
On considère qu’une femme dépense en moyenne entre 1000 et 3000 euros au cours de sa vie pour l’achat de protections hygiéniques. En effet, c’est une somme conséquente pour les femmes aux ressources limitées qui considèrent alors ces produits comme des articles de luxe, hors de leur portée financière. En l’absence de produits d’hygiène menstruelle adéquats, elles se retrouvent contraintes d’utiliser des substituts insalubres comme des chiffons sales, des feuilles, ou même du papier. Par conséquent, ces méthodes exposent leur corps aux infections et maladies.
Il est important de souligner que l’inaccessibilité financière ne se limite pas seulement au coût des produits d’hygiène menstruelle, mais également à la disponibilité limitée de ces produits dans les zones défavorisées. En effet, les pharmacies et les magasins locaux ne proposent souvent qu’une sélection restreinte de produits menstruels, voire aucun. En conséquence, les femmes doivent souvent faire de longs trajets pour trouver des produits basiques, ce qui entraîne une perte de temps et d’énergie.
Il faut agir !
Des initiatives locales, nationales et internationales se mobilisent pour remédier à cette situation. Cela en promouvant des produits abordables et de qualité. Par exemple, des organisations à but non lucratif sensibilisent à l’importance de l’hygiène menstruelle, fournissent des produits gratuits ou subventionnés, et mettent en place des programmes éducatifs. Ces actions visent à améliorer l’accès et l’éducation en matière de santé menstruelle dans les communautés défavorisées.
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