Quel avenir pour la mode éthique

Classé dans : Mode | Commentaires: [ 3 ]

Voilà un billet que j’avais au fond de ma tête depuis une dizaine de jours, le manque de temps, le pavé dans la marre, m’en avait un peu dissuadé.

Le pourquoi du billet, la fermeture de deux grosses marques éthiques (Idéo et Azimuts). Car oui aujourd’hui j’ai les boules, j’ai les boules que finalement après dix années passées dans la mode éthique tu ne peux pas t’en sortir. Bien-sûr je m’interroge sur le pourquoi ces deux grandes marques mêmes différentes ont fermé, la crise ?

Evidemment, on ne va pas mentir, la crise on la voit et on la ressent. Les boutiques ferment, ou les boutiques sont frileuses et hésitent à rentrer notre gamme de lingerie bio. Pourtant on a fait le pari fou, il y a exactement 8 ans de se lancer dans le sous-vêtement bio, montrer qu’une autre manière de produire était envisageable. Qu’on pouvait faire travailler des personnes sans les exploiter.

Cependant quand des marques ferment leurs portes, on se questionne sur, est-ce que finalement le marché n’est pas trop cloisonné et trop petit. Peu de nouvelles marques arrivent sur le marché en France (pour ne pas dire aucune ces dernières années). Est-ce que finalement les consommateurs sont intéressés par le bio, mais juste par l’alimentaire et la cosmétique (qui eux ont des CA de rêve) et qu’ils délaissent l’habillement ?

Rassurez-vous, chez Peau-Ethique ça va quand même, ce qui nous sauve peut-être c’est le fait que nous soyons une petite structure familiale. Mais même si les temps sont durs, que de voir une marque éthique disparaître me touche beaucoup, je pense qu’on doit continuer à informer sur la mode éthique, la bio en général, pour que le changement se fasse par une consommation plus responsable.

bella2

PS : Je vais recommencer à blogguer 🙂

PS2 : Sauras-tu trouver Bella ?

Rendez-vous sur Hellocoton !

3 Responses

  1. missTizia

    Moi, consommatrice…

    Il me semble quand même que la mode est un milieu où il est difficile de percer. Bio/écolo/éthique ou pas.

    Parce que les fringues s’est compliqué. Il y a la matière, la coupe, la couleur, le touché, le tombé, l’adéquation avec la silhouette, la tendance, l’envie d’être, l’image de soi, ce que l’on voit dans la glace le lundi qui contredit ce que l’on y a vu le dimanche… et puis il y a les goûts de chacun.

    Alors forcement, c’est difficile de plaire à tout le monde. Les élus sont peu nombreux (et généralement fins stratèges/commerçants).

    Et puis, quelque soit la motivation et les finances, il est clair que je n’achèterai jamais un vêtements « pour aider une marque ». Quel intérêt ? Bio ou pas, un truc qui reste au fond du placard c’est du gaspillage. Du haut de mon écolo-manie avancée (maladive), je préfère acheter « classique » et le porter vraiment, plutôt que bio et finir par l’apporter quasi neuf chez Emmaüs.

    Je ne dis pas que les productions d’Idéo étaient mauvaises (j’en ai essayé assez peu en fin de compte), mais manifestement, mes derniers achats s’appellent « Mango » et « Somewhere »… et même en élargissant ainsi mon carnet d’adresse, j’ai du mal à trouver chaussure à mon pied sans taper un peu dans la pure « fast fashion ».

    (Et pour habiller Mr, c’est encore pire ! En ce moment il cherche des chemises. Coupe cintrée, ajustée… surtout pas la chemise à papi ! En bio, ça n’existe pas. Pas à Toulouse en tous cas.)

    Finalement, pour moi, tout ça c’est pas une histoire d’écolo, mais d’adéquation – parfaite ! – entre l’offre et la demande.

  2. Myriam (Mbio)

    C’est sûr, c’est difficile de proposer du vêtement car il y a les problèmes de taille, de goût, de mode… et puis aussi le fait que les gens aiment porter des marques qu’ils connaissent !

    Pourtant, le bio est beau, la qualité est bien supérieure aux marques tant achetées actuellement et l’éthique est nécessaire. On n’a plus le droit de consommer en gardant les yeux fermés sur le reste du monde !

    Des marques comme Peau éthique, Tudo bom, Idéo, Ethos, Machja, La Queue du chat, La Tribbu, (et d’autres encore) proposent du classique comme du moderne, pas de raison que ça reste dans les placards non plus.

    Le problème, c’est aussi que le bio ne se vend pas de partout et peu de gens connaissent encore la mode bio. J’ai le plaisir de la faire découvrir en vent à domicile et les clientes sont souvent surprises, elles ne savent même pas que ça existe ou alors, elles ne pensaient pas que c’étaient aussi joli !

    Et puis, encore, le bio a tellement la réputation d’être plus cher que ça en freine beaucoup. C’est pourquoi je tiens tant à m’approcher des gens par un moyen direct pour le montrer que toutes les marques ne font pas des prix trop élevés !

    Gardons courage et réfléchissons : comment mieux faire connaître la mode bio et casser les barrières qui font qu’on n’ose pas s’en approcher ?

  3. Anne

    C’est ce que je fais: j’informe autour de moi sur les marques éthiques, car il n’y a pas que la nourriture en bio.

    Les vêtements, c’est pareil: il est bon de savoir où sont fabriqués nos vêtements, comment…

    Donc je soutiens Peau Éthique

    Anne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.